Bureaucratie
· Texte de janvier 2017 ·
La saine gestion des finances publiques me tient à cœur.
Alors imaginez mon découragement quand je vois que non seulement nous sommes à
la fois surtaxés et surendettés, mais qu'en plus la qualité de nos services
publics laisse à désirer... Faut le faire!!
Une réforme en profondeur de l'état s'impose donc pour
qu'enfin on finisse par avoir des bons services, à un coût raisonnable.
Le problème de l'état, sachons-le, il est d'abord et avant tout structurel. Comme l'argent n'est pas illimité, nous devrons faire des
choix en abandonnant certains programmes non prioritaires, mais surtout,
surtout, nous devrons diminuer la BUREAUCRATIE.
Ouf, du courage, ça va en prendre de la part de nos élus...
Ouf, du courage, ça va en prendre de la part de nos élus...
Un exemple parmi tant d'autres: le réseau de la Santé.
L'organigramme impressionne. Beaucoup de professionnels, mais aussi toute une
armée de bureaucrates. C'est connu, il y a en Santé autant de chefs que
d'indiens! Pendant qu'à la base on s'essouffle et on peine à offrir les
services... ça grouille fort dans les bureaux et les hautes sphères avec tous
les réunioneux, les rédigeux de blabla administratif, les élaboreux de formulaires, les compileux de
statistiques, les inventeux d'acronymes, etc.
Malgré ces termes un peu péjoratifs, je respecte tous ces
gens qui font surement un excellent travail. Ce n'est pas la qualité de leur
travail qu'il faut remettre en question, mais plutôt la pertinence.
Un médecin a déjà bien résumé: "Y a des gestionnaires,
pis y a des gestionnaires qui gestionnent les gestionnaires! Si dans un resto
t'as plus de gérants que de serveurs, tu vas manger frette. Bin c'est pareil en
santé."
Et c'est pareil partout.
N'avons-nous pas davantage besoin de préposés aux bénéficiaires ou d'orthophonistes que de co-gestionnaires adjoints à la direction administrative de la commission des affaires multilatérales?! Je parodie un peu là, mais vous comprenez le point!
N'avons-nous pas davantage besoin de préposés aux bénéficiaires ou d'orthophonistes que de co-gestionnaires adjoints à la direction administrative de la commission des affaires multilatérales?! Je parodie un peu là, mais vous comprenez le point!
Indéniablement, les ressources manquent sur le terrain. Cependant,
le gros bon sens commanderait un allègement des structures avant tout nouvel
investissement.
Inutile de demander aux technocrates de se
prononcer là-dessus. Aucun ne mettra en doute l'utilité de ses tâches ou ne
proposera d'abolir son propre poste ou celui d'un collègue!! La
"machine" ne se coupera pas elle-même voyez-vous. Tout, et tout le
monde, est absolument essentiel.
À tel point qu'on se demande si le but premier de l'état est
de créer des jobs ou d'offrir des services...
L'essentielle réforme de l'état, nous n'y arriverons jamais
tant que notre fonction publique tolérera l'inefficacité et le manque
d'imputabilité, et tant qu'elle reposera sur la sécurité d’emploi.
Ça me rappelle cette citation de Lise Ravary: «Qu’est-ce qui est pire? Le politicien corrompu ou le fonctionnaire incompétent? Le deuxième, parce qu’il est à peu près impossible de s’en débarrasser.»
Ce qui m'amène à parler un peu des syndicats. Je m'attendrais de
leur part qu'ils dénoncent la lourdeur bureaucratique, qu'ils dénoncent
l'inefficacité, le gaspillage. Après tout, s'il y a des gens en mesure de
constater les ratés et les aberrations du système, c'est bien les employés qui
y travaillent!
Malheureusement non. Certes, les grandes centrales
syndicales dénoncent les coupures dans les services, avec raison. Sauf que,
pour le reste, ils se contentent de crier à l'austérité à la moindre coupure.
Jamais ils ne critiquent la façon dont tout l'argent se dépense, alors que le
cœur du problème est justement là.
Je fais moi-même partie des syndiqués de la fonction publique. Mais je suis avant tout une contribuable. Une contribuable écœurée de l'incompétence de son gouvernement.
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