Dans mes livres à moi

It’s my life. C’est le titre d’une chanson du groupe Talk Talk, le « groupe du moment » de mon plus jeune fils, âgé de 20 ans. C’est cette chanson qui joue en boucle dans ma tête depuis des jours, en souvenir de lui.  Parce que mon fils n’est plus. Il en a décidé ainsi. Une flamme s’était éteinte en lui au fil du temps. Vous savez cette petite flamme qui fait qu’on est content de se lever le matin ou qu’on a hâte de rentrer chez soi même si c’est juste pour faire quelques tâches ordinaires et regarder la télé. Ce petit je-ne-sais-quoi qui fait que notre vie a un sens, il ne l’avait plus.  Bon dieu qu’il a essayé de retrouver dans sa vie un certain « excitement » (le terme qu’il utilisait). Bon dieu qu’il a essayé de trouver quelque chose qui « l’allumerait », quelque chose à quoi il aurait hâte. Intervenants, psys, médecins, médication et j’en passe, il a tout essayé. Nous avons fait notre possible pour l’aider. Mais il n’y parvenait pas. L’ampleur de la tâche le dépassait. Il était f

La raison d'être La fonction première des syndicats est évidemment de défendre les conditions de travail de leurs membres et d'en permettre l'amélioration (salaires, avantages sociaux, congés, santé/sécurité, etc). La présence syndicale offre des conditions qu'un employé seul n'aurait peut-être pas pu obtenir, en particulier dans les milieux où le personnel est facilement remplaçable. Les syndicats se battent contre le favoritisme et l’arbitraire. Avec un syndicat, les règles sont bien définies. Le salaire se fixe dans la convention, les augmentations se négocient collectivement et il existe un droit d’ancienneté.  Je fais partie des syndiqués de la fonction publique et, ma foi, je suis bien contente de sentir cette force syndicale derrière moi. Je trouve rassurant de savoir que toute une équipe de représentants surveille mes intérêts.  Essentiel? Est-ce à dire que sans syndicat point de salut? qu'un syndicat est absolument nécessaire pour qu’un employé soit res

On voit souvent circuler dans les médias sociaux des illustrations à propos de la charge mentale des femmes, dont une qui ressemble à celle-ci. Eh bien je l'ai reproduite à l’inverse! Histoire d’apporter un léger contrepoids au discours ambiant qui donne parfois l’impression que seules les femmes ont des problèmes et des obligations...  Loin de moi l’idée de minimiser le fait que, malheureusement, la charge mentale repose encore essentiellement sur le dos des femmes.  Je voula is illustrer que ça existe des hommes qui s’impliquent à la maison, et ainsi prouver qu’il est possible de faire évoluer les mentalités.  La charge mentale, en fait, c'est d'avoir son esprit continuellement préoccupé par la gestion du quotidien. Ça va au-delà de la simple répartition des tâches: la question n’est pas seulement de savoir qui les exécutera, mais de qui aura à les planifier! Par exemple: Elle qui revient de sa réunion: "La vaisselle n’est pas faite et les jouets trainent partout!&qu

Je jasais récemment avec une amie. On parlait de tout et de rien, de nos vies, de l'actualité.   Puis l e sujet de mon blogue est arrivé dans la conversation. Elle m'a dit qu'elle me lisait toujours et qu'elle pensait souvent comme moi. Elle m'a avouée qu'elle aussi se reconnaissait de moins en moins dans nos medias et dans la société en général, et qu'elle commençait à en être découragée.  Un peu hésitante, et en précisant qu'elle ne voulait en rien dénigrer mon travail, elle m'a posé cette question: " Ton blogue, pourquoi tu fais ça ?" Dans le sens de "Tu penses vraiment que ça sert à quelque chose?!" Loin d'être offusquée, je réponds à mon amie que je suis très consciente qu'il n'y aura pas grand monde qui lira ce que j'écris!! Je suis loin d'être une influenceuse et, en plus, la plupart des gens n'en ont rien à cirer des sujets politiques. Ils ont d'autres intérêts ou d'autres pr

À cette période de l'année on entend beaucoup parler de déménagements. Et aussi de la pénurie de logements.  Moi ce qui m'intéresse c'est la CAUSE de cette pénurie! Or les médias nous renseignent bien peu (voire pas du tout!) sur cette question pourtant primordiale. Bizarre quand même une pénurie, non? Pourtant, habituellement, lorsqu'il y a de la demande pour un produit ou un service, les entrepreneurs flairent la bonne affaire et le marché y répond rapidement! Pourquoi diable les investisseurs se désintéressent-ils d'un créneau potentiellement très rentable et pour lequel il y a autant de demande??! La réponse est... quoi d'autre... la RÉGLEMENTATION. Eh oui! Nous avons une réglementation qui enlève beaucoup des incitatifs à l'investissement! De un, les proprios risquent de se retrouver impuissants devant des locataires qui font du trouble, ne paient pas leur loyer ou même abîment  le logement. Des histoires du genre font d'ailleurs occ

Aujourd'hui je vous fais découvrir le livre "Artistes, artisans et technocrates dans nos organisations", de Patricia Pitcher. Un ouvrage devenu une référence dans le domaine du management. Oui, un livre de gestion! Mais accessible et super intéressant, et qui s'applique à toutes les entreprises, de la PME à la multinationale.   Il s'adresse aussi à ceux qui, comme moi, s'intéressent aux politiques publiques, car il y a décidément un lien à faire entre le style de gestion de nos institutions et la qualité des services publics offerts. L'auteure a suivi pendant plusieurs années une importante compagnie québécoise, ce qui lui a permis de constater qu'il existe trois types de gestionnaires qu'elle a appelés les artistes, les artisans et les technocrates. Sa catégorisation des personnalités est particulièrement intéressante car elle ne tient pas seulement compte des traits de caractère des individus, elle se rend à leur nature profonde. Ré

On ne parle que de ça. Partout. Tout le temps. Depuis un mois. Normal. Car c'est pas rien, la COVID-19. Pas le choix de vivre avec et de faire ce qu'on nous demande.   Et c'est bin correct de même. C'est un coup à donner. Un dur coup. On se dit que notre vie "normale" (ou presque) va revenir un moment donné. Sauf que là, y a des choses que chu pu capable d'entendre: - " On est tous dans le même bateau ." Point de vue sanitaire, peut-être. Point de vue économique, oh que non. Certains sont bien assis dans un paquebot dans lequel ils sentent à peine les vagues, d'autres pédalent fort dans le remorqueur des services essentiels, d'autres se font brasser dans leur petite barque qui commence à prendre l'eau... - " C'est temporaire." Pour certains, ce sera peut-être effectivement temporaire. Mais pour ceux qui auront perdu beaucoup, le temporaire va durer longtemps. Sans parler de l'économie qui va pre

Vous avez commencé à entendre parler des négos dans le secteur public. Vous entendez les syndicats vous dire que c'est mieux dans le privé... Pour le choix d'un emploi, on regarde bien sûr le salaire comme tel. Mais on considère aussi d'autres facteurs comme la reconnaissance, la liberté, les possibilités d'avancement, la participation aux décisions, la culture d'entreprise, etc. Sur plusieurs de ces points, on peut trouver que c'est mieux dans le privé. Je connais plusieurs personnes qui sont passées du privé au public, mais j'en connais aussi (beaucoup moins!) qui ont fait l'inverse. Bin correct, c'est une question de choix! Il peut y avoir des avantages aux deux côtés. Mais en ce qui concerne l'aspect salarial, je mets un méchant bémol sur les doléances des syndicats... Comme l'a déjà dit le journaliste Michel Hébert: "C'est toujours mieux dans le privé quand arrivent les négociations. Mais quand c'est le temps d'y

Janvier 2020 Un récent article louangeait le succès du laissez-passer universitaire de l'Université Laval. * Non mais ça prend quand même du front pour appeler "succès" quelque chose qui a été imposé, non?! Un échec aurait été surprenant... car quand t'es OBLIGÉ de payer ta passe de bus, bin t'as pas le goût de payer en double donc t'essaies de la rentabiliser!! Bien sûr les résultats sont là. Mais n'aurait-on pas atteint des objectifs semblables avec le même LPU offert sur une base volontaire??? C'est peut-être juste un détail pour vous, mais moi je trouve que ça en dit long sur notre société. J'y vois là un pas de plus dans l'étatisme (où tout le monde paye pour quelques-uns qui en profitent), et même un pas de plus vers une certaine "dictature verte" (où les comportements jugés vertueux sont imposés au lieu de les laisser arriver graduellement via la sensibilisation et le libre choix). À chacun bien sûr de tracer sa ligne

8 mars 2020 Le combat féministe, c'est que toute femme puisse penser et agir librement. Que les femmes puissent avoir la liberté d’être ce qu'elles ont envie d’être, de faire ce qu'elles ont envie de faire et de dire ce qu'elles ont envie de dire. Les premières féministes croyaient au potentiel des femmes. Pour elles, la femme était simplement l'égale de l'homme. Elles souhaitaient donc voir disparaître toute forme de discrimination basée sur le sexe. Les féministes d'aujourd'hui entretiennent plutôt cette discrimination... en voulant classer les femmes à part à grands coups de quotas ou de programmes spéciaux, comme si nous étions une espèce fragile à protéger. Les premières féministes ont foncé. Elles n'ont pas attendu que les hommes leur ouvrent grand les portes. Les féministes d'aujourd'hui ont un discours victimisant et quémandeur. Le féminisme d'aujourd'hui ne me rejoint pas du tout. Alors, en cette Journée Internati

· Texte d'octobre 2018 · Je soupire devant le résultats des dernières élections... un soupir  de découragement devant la montée de Québec Solidaire. Chapeau au talent de Québec Solidaire, qui ont surfé sur la complaisance des médias et ont su rejoindre les jeunes. Ils auront même réussi à faire croire à une bonne partie de la population qu’on a juste à taxer davantage les riches pour régler tous nos problèmes et avoir tout ce qu'on veut!  J'y vois là le reflet de notre système d'éducation, qui produit des illettrés économiques... (Je m'inclus dans le lot. Mais j'y travaille) *** - "Oui mais j'ai voté pour les programmes sociaux, pour l'entraide!" disent les supporteurs de Québec Solidaire. Moi aussi j'en veux un filet social! Encore plus généreux que maintenant!  Sauf que nos services publics sont coûteux, inefficaces, souvent les deux. Quiconque les utilise le constate. Inefficaces car trop bureaucratiques. In

· Texte de septembre 2019 · Vous le savez, j'ai la protection de l'environnement à cœur. Mais autant j'aime et j'apprécie la nature, autant je déteste les "Fais ce que je dis non ce que je fais" du mouvement écolo... (et Dieu sait qu'il y en a beaucoup) C'est pourquoi je vous partage quelques exemples concrets de ce que ma famille et moi faisons au quotidien. Pas pour me vanter, mais seulement pour vous prouver que c'est facile. Et pour vous inciter à faire quelques changements vous aussi, si ce n'est pas déjà fait! De simples petits gestes qui, adoptés par des millions de personnes, finissent par faire une différence! - Nous n'avons qu'une seule voiture pour 4 adultes qui travaillent et/ou étudient à temps plein. C'est un choix qu'on fait. Bien sûr, on doit parfois faire des acrobaties pour se partager l'auto. Le reste se fait en transport en commun ou en covoiturage. (nous remplacerons dans quelques se