Covid… un an plus tard (deuxième partie)

 Dans la première partie de l’article j’abordais les aspects de la science, des médias et de la liberté.

Valeurs

Dès le début de la pandémie, la Santé publique a imposé des mesures potentiellement efficaces... mais pouvant également causer des dommages psycho-sociaux, académiques et économiques importants. Malheureusement peu de gens semblent s’être soucié de ces «dommages collatéraux». Depuis quand la médecine regarde-t-elle seulement l’effet bénéfique d’un médicament sans mettre dans la balance les effets secondaires? Certaines mesures sanitaires auront été plus destructrices que la maladie elle-même pour certaines catégories de gens, et ce même si plusieurs spécialistes nous en avaient mis en garde. 

Mais même avec davantage de considérations scientifiques, au-delà de la science demeurent les valeurs. Par exemple, la science a démontré que la maladie est généralement bénigne chez les jeunes en santé. Sauf que c’est le politique qui décide ensuite ce qui sera mis en place. Choisira-t-on de protéger les personnes vulnérables par des mesures ciblées ou privilégiera-t-on des solutions mur à mur pour tous, y compris les jeunes en santé? 

D'un côté on préfère recommander… de l'autre on préfère obliger. D'un côté on privilégie une approche de santé sous tous ses aspects*… de l'autre seule la protection contre l’infection compte. D'un côté on accepte de vivre avec un certain risque … de l'autre on vise quasiment le risque zéro. Quels sont les objectifs? Où tracera-t-on la ligne?

Qu’il n’y ait eu aucun débat de fond là-dessus me trouble et me semble indigne d’une société supposément mature. 


Constats

La pandémie aura bien sûr apporté quelques éléments positifs! Mais je ne peux par contre m’empêcher de penser que toutes ces améliorations auraient pu être apportées depuis longtemps, par simple volonté personnelle ou politique. Que voulez-vous, c’est probablement le propre de la nature humaine de devoir être acculée au pied du mur pour faire les changements qui s’imposent. 
Je souhaite sincèrement que vous vous en soyez sortis sans trop d’écorchures vous aussi, et puissent les bénéfices que vous en avez tirés demeurer!

La crise aura plus que jamais mis en lumière que :
- Quand la peur embarque, le rationnel prend le bord
- Notre réseau de santé est malade et il l’était bien avant la covid
- Il est plus facile d'être résilient quand notre revenu est garanti par l’État
- Notre liberté d’expression ne tient qu’à un fil
- Les médias sont le nerf de la guerre et leur financement public est définitivement à revoir.


Découragée? 

Je faisais déjà les constats ci-haut depuis longtemps alors la pandémie ne m’aura pas appris grand-chose. Elle m’a plutôt confirmé ce que je savais déjà. Alors, suis-je découragée? Ni plus ni moins qu’avant! À part que désormais l’expression «Ça va bien aller!», pu capab!

Nous commençons à nous sortir de cette crise (enfin!) et les dégâts sont énormes. Je prédis qu'on se retrouvera avec un bilan de décès dans la moyenne... mais avec des finances publiques désastreuses et une population durement éprouvée psychologiquement et socialement. La pandémie a généré une très lourde facture économique et humaine qui retombe surtout sur les épaules des jeunes et des plus fragiles. Oui, on aurait pu faire autrement. On aurait pu faire mieux.

« Mais tout le monde a confiné! », direz-vous.
Non, tout le monde n’a pas confiné, du moins pas autant que nous. Deuxièmement, pour citer Gandhi, l'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle est approuvée par beaucoup ou, pour citer Coluche, ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison.

Je me souviendrai bien sûr de cette odieuse pandémie et des drames qu’elle aura causés pour des millions de personnes. Je me souviendrai aussi de l’image que notre société a projetée… celle d’un peuple qui aime être materné et qui porte peu d’intérêt à la science et aux débats.

Saurons-nous faire preuve d’une certaine capacité d'introspection afin d’en tirer quelques leçons? Remettrons-nous en question les fondements du «modèle» québécois? Pas sûre.

***

«  Les médias, pour la plupart, ont agi comme des amplificateurs d'une perception du risque 
totalement déformée: c'était comme si la mort venait d'être inventée!
Espérons qu’à l’avenir les autorités sauront garder leur calme et leur objectivité scientifique…
On ne peut pas justifier n’importe quoi, à n’importe quel prix, en invoquant l’idée de prudence. »

Texte portant sur la covid? Non. Extrait d’un texte publié dans Le Devoir suite au H1N1, en 2010.
 
***

* Définition de la Santé selon l'OMS:
"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité."




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